La naissance de l’UNSFA : l’unité de la profession
«Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix». Préambule de la Constitution de la Ve République.
L’UNSFA est née lors de l’assemblée constituante du 9 novembre 1969, sur les cendres encore chaudes de la Confédération Générale des Architectes Français (CGAF). Cet évènement représente une date importante pour les architectes : désormais, un seul organisme représente les intérêts de tous les architectes, quels que soient leur âge, leur statut, leur type d’activité, leurs revenus, l’école qu’ils ont fréquentée.
L’UNSFA est la traduction syndicale moderne de l’unité de pensée et de l’histoire commune qui rassemblent les architectes, au-delà de la diversité de la profession, qui est aussi sa richesse.
Albin Chalandon, ministre de l’Équipement, assiste au 1er congrès de l’UNSFA, à Strasbourg, en 1970 ; pour la première fois, la présence du ministre en charge de l’architecture atteste de la reconnaissance au plus haut niveau du syndicalisme architectural par les pouvoirs publics.
Pierre Glénat, militant syndicaliste au sein de l’ancienne Association provinciale et de la FNSA est élu premier président de la toute nouvelle Union.
43 ans, 13 président(e)s
• Pierre Glénat (Toulouse), 1969-1973
• Alain Gillot (Paris) 1973-1977
• Joseph Brémond (Béziers) 1977-1981
• Michel Delaporte (Argenteuil) 1981-1985
• Jean Causse (Nice) 1985-1987
• Alain Vaconsin (Orléans) 1987- 1990
• Alain Huber (Paris) 1990-1993
• Jean-Louis Lissalde (Tours) 1993-1997
• Dominique Riquier-Sauvage (Montmorency) 1997-2001
• François Pélegrin (Gournay sur Marne) 2001-2005
• Michel Roulleau (Nantes) 2005-2009,
• Philippe KLEIN (Strasbourg) 2009-2011,.
• Marie-Françoise MANIERE (Villers Cotterets) depuis 2011.
De par ses statuts, l’UNSFA est une union nationale de syndicats départementaux et régionaux. Les décisions sont prises lors de Conseils nationaux (en moyenne 6 par an), auxquels participent les représentants locaux, et d’Assemblées générales annuelles, qui se tiennent dans le cadre des Congrès.
L’exécutif est assuré par un bureau. Le président est élu en Assemblée générale pour un mandat de deux ans renouvelable une fois. Conformément au statut légal des syndicats, l’UNSFA est totalement indépendante à l’égard du pouvoir politique. C’est du reste une de ses forces.
Une conception de l’architecte et de l’architecture
En 43 ans, l’UNSFA a mené bien des combats pour défendre les intérêts des architectes, veiller à leur indépendance et essayer de leur obtenir les meilleures conditions possibles d’exercice de leur activité.
Les évolutions sociales auxquelles les architectes doivent s’adapter sans perdre leur identité et les thèmes que l’UNSFA à ainsi abordés sont les plus divers, qu’il s’agisse :
- de la crise économique,
- des conditions de rémunérations,
- de la construction européenne,
- des formations,
- du Code des marchés publics,
- des contrats ou des rapports avec les entreprises et avec les fabricants de matériaux...
Pour ne citer que quelques exemples, l’UNSFA était au premier rang.
En dépit de cette variété d’ enjeux et de la diversité des réponses syndicales, une même conception de l’Architecte et de l’architecture présidait à toutes ces interventions.
Le cœur de l’engagement de l’UNSFA est sa volonté de défendre l’indépendance de l’Architecte par rapport aux entreprises et aux investisseurs, homme de synthèse en dialogue direct avec son commanditaire, mettant au service de ce dernier et des futurs usagers du bâtiment ses compétences d’homme de l’art et soucieux de l’intérêt public de l’architecture, c’est-à-dire de la défense de la qualité du cadre de vie.
Alain Huber, président de l’UNSFA, écrivait en 1992 «l’architecte est soumis à deux pressions modernes et contraires : une pression économique qui le pousse à satisfaire des intérêts particuliers et immédiats ; une pression sociale forte pour la qualité du cadre de vie».
C’est pourquoi le mot d’ordre qu’il faut faire passer est clair. Accepter, promouvoir, stimuler toutes les innovations et tous les modes d’exercice qui peuvent aider à développer la présence de l’architecte dans la société tout en préservant son indépendance et qui encouragent une pratique vertueuse de l’architecture, au service du bien public ; refuser et combattre tout ce qui peut porter atteinte à l’indépendance ou empêcher les architectes de répondre aux services qu’attendent les citoyens.
Le statut de professionnel libéral est un des moyens de défendre cette indépendance et c’est pourquoi les architectes y sont à juste titre fortement attachés. L’UNSFA a toujours défendu ce statut quand il était menacé, mais elle a aussi toujours eu à cœur de favoriser la diversité des modes d’exercice (salariat en agence, création de sociétés d’architecture). Cette diversité est en effet une richesse pour la profession, pourvu que la définition des règles du travail et l’organisation économique permettent à l’architecte de rester maître de son activité. Ce sont ces principes qui ont guidé l’UNSFA dans l’élaboration d’une profession de foi syndicale et au cours de tous ses grands combats.
P/l’UNSFA
Bruno GOYENECHE
Membre élu du Conseil National de l’UNSFA
SACA-06 et Association pour la création d’un Syndicat des Architectes 64-Pays Basque
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